La classe de 4ème 3 s’est rendue le jeudi 24/03/22 à la médiathèque d’Antibes pour une rencontre avec Ariel Holzl, auteur de Bpocalypse, un des cinq titres de la sélection du prix littéraire Paul Langevin.
Mmes Noailly et Thivend-Vialle, professeure d’histoire géographie et professeure documentaliste, ont accompagné la classe à la médiathèque d’Antibes (la professeure de français Mme Merlier étant malheureusement souffrante, à son grand regret). Le collège est partenaire de ce prix via la 4°3, prix qui a pour objectif de sensibiliser les adolescents à la richesse de la littérature contemporaine et de développer leur sens critique.
Les élèves ont eu le temps avant la rencontre de jeter un oeil à une exposition dans le hall d’entrée puis de monter voir l’espace ado à l’étage.
Ils ont été accueillis par Pauline et Floriane et ensuite, le temps d’une heure, ont fait connaissance avec cet auteur âgé de trente cinq ans, qui dit avoir la passion de l’écriture depuis ses 10-12 ans, avoir commencé à écrire des romans à la vingtaine et publié à la trentaine.
Il a fait des études en évitant au maximum les mathématiques (!) : bac économie, prépa puis sciences po et obtention de deux masters.
Candice se lance et demande la première combien de temps il a mis à l’écrire, il explique qu’il a écrit six mois durant tous les jours y compris les samedis et dimanches de 8 à 10 heures par jour ! Puis vient un travail éditorial de 3-4 mois pendant lequel les éditeurs donnent leur avis et une autre version leur est proposée ; les correcteurs entrent en jeu ; le roman est alors envoyé à la maquette, le fichier étant transformé pour respecter l’alignement en pages et chapitres. A ce stade, le BAT : bon à tirer lui est renvoyé.
Sa méthode personnelle d’écriture est de partir d’une idée et suivre ce fil directeur d’un commencement à une fin. Il écrit à la main un plan en chapitres résumés en une ligne ou un mot clé.
Le synopsis, (pour répondre à Hajem), est le livre résumé en deux à quatre pages demandé par la maison d’édition et qui lui prend entre une et deux semaines à produire.
La fin du roman est suffisamment ouverte pour prévoir une suite éventuellement.
Eya demande quelle a été son inspiration. Il faut voir dans le roman une référence à sa jeunesse, aux séries B (d’où le titre Bpocalypse) et aux mangas.
L’aventure se passe en 2021-2022 et une apocalypse a eu lieu en 2012…
En ce qui concerne les personnages, il a eu envie d’une héroïne pas parfaite et qui fonctionne dans un trio : Sam. Les deux autres, Yvette et Dany, représentent l’intellect et l’empathie. Avec l’intrigue nait un déséquilibre entre les trois. Le prénom de Samsara a été choisi pour faire référence à son origine pakistanaise mais le diminutif Sam rappelle qu’elle vit aux USA. Son prénom évoque aussi le cycle de vie et de mort dans la religion hindouiste, la mort d’un ancien monde et le renouveau. Une part de l’auteur se retrouve à l’intérieur de chaque personnage. Ce qu’il trouve intéressant est l’évolution de chacun de ses personnages entre le début et la fin du livre.
Il dit avoir mis des araignées dans tous ses romans, étant né en Martinique et fasciné par les mygales là bas. L’araignée est à l’origine d’une phobie courante et illustre le thème du rejet de l’autre par peur.
Il explique qu’un auteur est payé l’année suivante de la publication, recevant une avance et plus rien tant que l’argent rentré ne dépasse pas cette avance. Il perçoit ensuite des droits d’auteur (un euro sur les 17 euros du livre). Il a été un peu surpris du beau succès de son livre.
Il termine en posant avec nos élèves et leur signant un petit mot à l’intention de leur professeure.