les 5°4 et le club robotique en sortie à l’Inria

Sortie des 18 5°4 engagés dans le concours POBOT et des élèves de robotique à l’Inria !

Le jeudi 09 mai, ces élèves se sont rendus avec leur professeur de technologie M. Hulot ainsi que la documentaliste à l’Inria (Institut National de Recherche en Informatique, robotique et science du numérique)

Les élèves ont été accueillis par Mme Valérie François (du service communication et médiation scientifique) et par un sympathique petit déjeuner.

Un film de présentation de 3 minutes leur a été projeté expliquant la raison d’être de l’Inria : construire, sous forme de projets et de partenariats, le futur numérique (informatique et maths) qui répond à des besoins dans les domaines de la santé, du développement durable, des villes et des transports…

Il existe 8 Inria en France.

Les chiffres (pour le centre de Sophia) : 1500 ordinateurs, 150 serveurs, 3 systèmes d’exploitation : Linux, Windows et Mac OS, 600 To de données.

On entre à l’Inria sur concours ou avec un Contrat à Durée Déterminée.

La visite a commencé par la salle des machines avec ses cables, ses onduleurs, son groupe électrogène, sa sécurité incendie (un gaz pour éliminer l’oxygène, pas d’eau sur des machines !) sa climatisation et son contrôle d’accès ! Avec la virtualisation, Laurent Mirtain a expliqué qu’une machine permet de faire tourner plusieurs serveurs de stockage. Il y a là un million d’euros de matériel (grâce également à des fonds européens). Le matériel obsolète, au bout de 4 ans environ est parfois prolongé jusqu’à 10 ans, sert de banque de pièces détachées, est donné à des entreprises de réinsertion qui le rénovent et le revendent ou directement revendu par lots.

60°/° de la note d’électricité à l’Inria (200 000€ à l’année) sert à cette salle.

La visite s’est poursuivie par un tour d’horizon des batiments, leurs noms ont été donnés avec une demande de recherche aux élèves : à quoi ou à qui font allusion les noms de Cauchy, Lagrange, Descartes, Ampère, Byron (seul nom de femme)… Le batiment d’accueil, quant à lui, porte le nom d’Euler. Réponse en fin d’article…*

Le site est fréquenté par 5 ou 600 personnes, dont des stagiaires.

Il est accolé au Campus, avec ses écoles d’ingénieurs et les chercheurs de l’Inria donnent des cours sur le campus.

Ensuite a eu lieu la visite de la salle robotique avec ses expériences qui correspondent au thème du concours Pobot de l’année : robotique et assistance. Là, les élèves ont découvert grâce à Thierry Vieille que les robots n’avaient pas forcément les formes humanoïdes des films de science-fiction :

-le bras robotique à l’origine des premières chaînes d’automatisation.

-Un véhicule « à disposition » : appelé par un smartphone, qui peut être ensuite laissé, ou retourne à un point précis ou vers une batterie. Dans ce cas, ce sont les voitures ensemble, en réseau, qui sont le robot.

Les robots ont été décrits comme des objets avec des moteurs et des capteurs.

Ainsi, un modèle de déambulateur est à l’essai, s’adapterait à la personne, la ramènerait à la maison.

Un autre système, piloté avec des ficelles élastiques, permet à une personne de se soulever et se déplacer. Le système mesure sa position au fur et à mesure ; on le trouve déjà au Japon dans des centres hospitaliers.

Puis Thibaut Ehlinger, détenteur d’un doctorat et médiateur scientifique, a dirigé deux ateliers illustrant des problèmes informatiques : les 3 tours de Hanoï et la planche de Galton.

Tours de Hanoï : la règle du jeu est de déplacer des disques empilés, un à un et jamais un plus gros par-dessus un plus petit. Il faut 7 coups pour déplacer 3 disques sur 3 batons, 15 coups pour 4 disques, etc… Pour comprendre les algorythmes, 4 élèves volontaires ont simulé la façon de faire d’un ordinateur pour résoudre les tours : chaque programme ne peut que déplacer le disque du bas et fait donc appel à un autre programme pour se charger de déplacer le reste et ainsi de suite.

Quant à la planche de Galton (une pyramide de clous), elle sert à aborder les suites aléatoires. Le résultat en est un ensemble de hasards : aller à gauche ou à droite. Le milieu l’emporte car il y a beaucoup plus de chemins possibles pour aller au milieu que sur les côtés. Les élèves ont écrit des suites aléatoires de chiffres 0 et 1 sur une feuille et leurs propositions ont été étudiées.

Dernière salle visitée : la salle anéchoïque, décrite par Damien Saucez. C’est une salle d’expérimentation avec des murs en cuivre recouverts de mousse dont les parois absorbent donc les ondes. Cette salle est destinée à tester la 5G et tester d’envoyer un signal vers un téléphone en particulier et non pas partout. Les expériences sont commandées et lancées de l’extérieur. On peut ainsi vérifier des hypothèses dans un environnement contrôlé.

Nos collégiens sont rentrés à l’heure pour le déjeuner après cette matinée scientifique !

*Les noms font référence à des mathématiciens.