Découverte de la biodiversité marine à l’île Sainte Marguerite pour les 6°1 avec le C.P.I.E.

Lundi 30 mai 2022, la classe de 6°1, fédérée autour du développement durable, est partie accompagnée de sa professeure d’histoire géographie Mme Boucly ainsi que de Mmes Pellisson, en S.V.T., Thivend-Vialle, documentation et de M. Bouzetit, enseignant d’E.P.S.

Après une rapide visite du fort, les élèves ont été pris en main par Florence du Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (C.P.I.E.). Elle a tout d’abord parlé de certaines particularités de l’île : son chantier naval, tout d’abord, présent depuis une centaine d’années. Ici pas de grues pour sortir les bateaux de l’eau, mais des rails qui vont dans la mer et sur ces rails, un chariot. Une fois sur le chariot, les bateaux sont sortis grâce à un système de treuils. Ce chantier est aux normes européennes, les produits toxiques ne partent pas à la mer. Ensuite, son fort est classé monument historique ; sa ferme agricole est un élevage de poissons.

L’île fait partie de zone Natura 2000, un label européen ; en résumé on y trouve des activités économiques de l’homme mais dans un site d’importance environnementale. A noter depuis un an : des bouées blanches pour préserver les fonds marins aux abords de l’île. Les bateaux doivent stationner aux bouées. En effet, il s’agit de protéger l’herbier récif de posidonies, qui ne sont pas des algues mais des plantes à fleurs protégées depuis 1988. Enfin, on trouve sur l’île le seul étang d’eau de mer des A.M.

ACTIVITE du MATIN : davantage d’informations sur les posidonies et leur intérêt. L’empilement des feuilles sur la plage naturelle, non façonnée par l’homme comme à Cannes, s’appelle une banquette de posidonies. Cette banquette protège la plage et son sable de l’érosion des vagues et du vent. La posidonie se comporte comme une plante caduque et ses feuilles tombent et se déposent majoritairement à l’automne et en hiver. Elle a aussi trois parties distinctes : racines, tiges et quatre à cinq feuilles par tige. Elles ne vivent pas en dessous de quarante mètres et ont besoin d’un fonds pour s’enraciner ; elles sont très sensibles à la qualité de l’eau, seule celle de la méditerranée leur convient.

Les forêts de posidonies sont un maillon de la chaîne alimentaire, nourrissant oursins, saupes et crustacés et dessus s’accrochent un tas d’algues broutées par d’autres animaux. Elles servent aussi d’abri et de frayère : lieu de reproduction des animaux marins. Elles fabriquent de l’oxygène en quantité très importante : un hectare d’herbier en produit plus qu’un hectare de forêt !

Une fois regroupés en cinq équipes, avec chacune leur nom, et une zone de recherche délimitée, nos élèves ont eu des missions à remplir. Equipés de gants et d’un seau, il leur a fallu retrouver dans un temps limité 1) des laisses de mer d’origine naturelle et marine, puis 2)  la plus grosse pelote de posidonie, à la forme d’un kiwi, 3) quatre éléments différents d’origine marine mais autres que posidonies, 4) la plus petite pelote, 5) des éléments naturels terrestres mais qui ont voyagé par mer (tels des troncs qui sont venus du Mercantour suite à la tempête), et enfin 6) des déchets et macrodéchets qu’ils ont trié par matières.

ACTIVITE DE L’APRES MIDI (après pique-nique !!!) : autre site avec exploration dans l’eau, jusqu’aux genoux maximum et on observe, on soulève des cailloux, on essaie d’identifier les petits animaux marins grâce à des aquascopes, instruments qui permettent de regarder ce qu’il y a dans l’eau et à des plaquettes référençant cette biodiversité. Les animaux à cellules urticantes, à ne pas toucher comme les méduses et les anémones, sont nommés. Tous les êtres vivants sont enfin rendus à la mer ! Et les collégiens repartent vers le collège la tête pleine d’informations glanées sur le terrain !