Sortie des 6°4 à Terra Amata et à la grotte du Lazaret dans le cadre du projet « carnet de voyage »

La classe de 6°4 a pour fil conducteur ce projet qui permet d’aller à la rencontre de « l’autre » d’hier et d’aujourd’hui…  et part en sortie équipée du fameux carnet à remplir de dessins, croquis, annotations, collages…

La sortie a eu lieu par une journée radieuse, le jeudi 08 octobre, à NICE, au musée Terra Amata le matin et à la grotte du Lazaret l’après-midi. La classe a été scindée en deux groupes encadrés pour l’un par Mmes Boucly (à l’origine du projet) et Parola (professeure principale de la classe), pour l’autre par Mmes Merlier (leur professeure de français) et Thivend-Vialle (la documentaliste).

Pendant qu’un groupe visitait le musée, l’autre patientait en prenant des photos qui serviront à un concours au port.

Les groupes ont été accueillis par Messieurs Philippe Caillet et Dominique Capacci, médiateurs du musée de la ville de NICE. La visite s’est déroulée avec arrêt et explications à chaque salle :

A l’étage, dans la salle 1, les élèves ont appris qu’il s’agit d’un musée sur site : à savoir que la découverte d’un biface a mis un chantier de construction d’habitation à l’arrêt six mois. Ce biface signifiait qu’un campement de nomades s’était trouvé là ! 26 m. plus bas, des plages de sable et de galets datent de 400 000 ans. Il a été retrouvé 26 sols différents correspondant à la venue de 26 groupes en 20 000 ans. Ils ont pu trouver ruisseau, forêt (avec petit gibier), marécages (avec gros gibier), se sont installés puis en sont repartis.

La salle 2 est celle de l’environnement, thème mis en avant à Terra Amata. Les élèves ont appris que l’analyse de crottes fossilisées (de blaireau vraisemblablement) a permis de retrouver le contenu des repas et donc de donner des informations grâce à des os, des dents et des pollens. Le lapin était l’animal le plus consommé, mais il y a trace aussi de cerfs, chèvre sauvage, auroch, éléphant antique.

La salle 3 est une exposition d’outils à partir des plus simples : les éclats, le biface – inventé par Erectus. Un hologramme permet de visualiser un nucleus (le noyau de pierre qui était jeté) et ses 13 enlèvements parmi lesquels 11 éclats ont été retrouvés. Cela signifie qu’au final 2 éclats ont été gardés seulement…

Dans la salle 4 se trouvent des moulages à l’exception d’une vraie dent de lait, seul reste humain retrouvé !

Enfin, en bas, nos élèves ont vu le moulage d’un des 26 sols occupé par un campement, avec zone d’activité, à savoir un atelier de taille. Il fallait y imaginer la cabane, recréée un peu plus loin, réduite. A côté, la salle des réserves avec ses 100 000 objets trouvés et ses 20 000 objets en dépôt clôt la visite…

Ci-desssous les photos successives des deux groupes (y compris de l’après-midi détaillé juste après) :

Après pique-nique et détente dans un parc, la grotte a délivré tous ses secrets par le biais de Maud Jandot, médiatrice du département et de Samir Matti, animateur. 29 groupes sont venus dans le passé dans cette grotte et ont chassé le cerf (bois de massacre vu en vitrine). Une stratigraphie du site (prise en photo) permet d’imaginer les 8 mètres de remplissage de la grotte. Tout au bas, deux plages marines car la mer est venue dans la grotte et l’a remplie il y a 300 000 ans, partie puis revenue vers moins 230 000 ans, laissant des sédiments. Fin de l’occupation humaine il y a 130 000 ans, la grotte est bouchée suite à un éboulement. Elle est connue à nouveau depuis 1821 au moins. Bonus : un spectacle son et lumière au sein même de la grotte refait vivre son histoire !

A l’extérieur, les élèves ont expérimenté le carroyage : prendre les mesures pour un objet que l’on espère trouver ! Par équipes, penchés sur des bacs de 100 cm de côté, ils ont joué les explorateurs pour de vrai, dégageant le sable sans bouger l’objet et notant sur feuille le résultat de la fouille. Gageons que des vocations sont nées !