Les élèves de 6°4 et leurs “carnets de voyage” de sortie au Musée des explorations du monde lundi 12/12/22

Accompagnés de leurs professeures d’histoire géographie, de français, d’arts plastiques et documentaliste, les 6°3 ont suivi deux ateliers d’une heure chacun.

Fadoua Mas et Chloé Rosati, toutes deux médiatrices culturelles au musée des explorations du monde, au Suquet, ont animé respectivement l’atelier sur les premières écritures, pratiqué sur argile avec un calame et l’atelier de cartels d’objets à la façon des archéologues.

Premières écritures : un rappel a été fait sur les pictogrammes progressivement remplacés par l’écriture, les deux principales premières écritures étant la cunéiforme et les hiéroglyphes, nées toutes deux dans le croissant fertile. Une feuille est distribuée, illustrant l’évolution des écritures, le pictogramme de départ se transformant en écriture cunéiforme. Les élèves s’entraînent à reproduire sur papier, au feutre, les lignes de l’oiseau ou du poisson à des dates significatives : – 3300, – 2400 et -. 700. Puis chacun reçoit un syllabaire. Première étape : chercher à retrouver son prénom en syllabes (ou la sonorité la plus proche) ; deuxième étape : on transcrit en cunéiforme sur papier ; enfin, on passe sur argile. Les consignes pour l’argile sont : malaxer le pain d’argile pour en enlever les bulles d’air, faire une boule, l’aplatir avec la paume de la main jusqu’à un centimètre d’épaisseur. On peut effacer les ridules avec les doigts, magique !

Travail sur les objets du musée : l’animatrice replace le contexte de la Mésopotamie, située entre le Tigre et l’Euphrate et de pourquoi les premières écritures s’y sont développées : dans le but de communiquer pour faire du commerce. Les élèves sont mis en situation devant une vitrine, leur rôle étant de découvrir ce qu’est l’objet et à quoi il peut bien servir, ils doivent émettre des hypothèses à l’aide d’une fiche type à remplir en groupe. Enfin, ils présentent leur travail oralement à tour de rôle. L’adulte complète par des informations.

Les objets présentés sont des sceaux cylindres, en pierre classique ou semi précieuse, avec un trou au milieu, car ils étaient portés autour du cou avec un cordon. Ils étaient l’équivalent d’une carte d’identité et servaient à authentifier, à signer, par impression du motif de dessus sur plaquette d’argile. Autre objet : ressemble à un clou, en bronze, retrouvé dans les fondations d’un bâtiment, il était destiné à le protéger ainsi que ses habitants. Le troisième objet étudié est un adorant (quelqu’un qui prie), en pierre, avec des trous à la place des yeux, non retrouvés (incrustations de lapis lazuli), personnage placé dans un temple pour demander là encore protection.

Les élèves sont repartis avec leurs tablettes d’argile, ainsi que leurs feuilles de cartels qui nourriront le carnet de voyage.